Les bonnes idées sont simples et complexes à la fois. Laurent est un ingénieux passionné de sports extrêmes, Caroline, une cavalière confirmée. Le duo lance en 2014 son concept d’étrier sur-mesure design, esthétique et absorbeur de chocs. Le produit devient un classique personnalisable qui fait passer la start-up du trot au galop.

Si l’étrier met le pied à la société, il ouvre la voie à des envies d’équipement complet du cavalier. Ce sera l’éperon en 2016, puis les accessoires (boots, vêtements), aujourd’hui la selle et les bottes, demain les casques. « L’idée est de se faire plaisir. Nos produits sont axés compétition et la marque réalise 66 % de son CA à l’export, en particulier en Angleterre, le plus gros marché » explique Laurent. Que ce soit dans le dessin ou la fabrication, pas question de banalité. Dessinée par l’équipe Garrigos Design à Bordeaux, partenaire fidèle depuis l’origine, la selle est fabriquée par des artisans-selliers des Pyrénées-Atlantiques, dans les règles de l’art, avec des cuirs haut de gamme tannés dans les meilleurs ateliers français. En sur-mesure pour le hunter, le jumping, le dressage et le cross, le modèle détonne.

« On a cassé les codes, modifié la conception, enlevé de l’épaisseur, pour plus de connexion avec le cheval et plus de sensation pour le cavalier » précise Laurent. « Cette selle est hors normes au niveau esthétique. L’arçon et les panneaux sont masqués derrière un design innovant, avec une avancée triangulaire, qui rappelle le logo. La suite, ce sera un arçon en carbone pour alléger encore le poids, car le respect du bien-être animal est prioritaire pour nous » détaille Caroline. Le fruit, aussi, de discussion avec les ambassadeurs de la marque au premier rang desquels Astier Nicolas, double médaillé olympique des jeux de Rio en 2012 en concours complet.

« On a créé un concept, Saddlery, avec un carnet d’entretien, un suivi, comme on le ferait pour une robe haute couture. Cette selle est un investissement, un produit noble qui doit durer dix ans et qu’on s’engage à réparer » ajoute Mathilde, cavalière chevronnée en course et CSO et chargée de clientèle. Elle sait de quoi elle parle. « Cette selle, je l’ai essayée personnellement, je comprends le ressenti du cavalier. La livrer chez le client, c’est un pur plaisir ! Ce modèle cherche l’équilibre entre confort et performance, innovation et bien-être animal. Ça me parle ! »

Même constat chez Perrine, la directrice artistique. « Par son dessin, ses angles, cette selle est en rupture avec ce qui se fait habituellement. On s’amuse avec les codes du luxe plutôt qu’avec ceux de l’équitation. Il n’y a pas de cheval dans nos pubs par exemple ! » Un sacré coup de botte au classicisme. « L’ADN de la marque est assez disruptif, il associe engagement, passion.

Flex-on a construit son expertise un peu en décalage avec le milieu traditionnel. Ça ouvre le champ des possibles ! » ajoute Laure, responsable communication et marketing. Ce n’est pas Grégory à la production et Morgane à la logistique, tous deux présents depuis le début de l’aventure qui diront le contraire.

Le champ des possibles, c’est le dada de Laurent, dix idées à la minute. « J’aime le bel équipement ultra technique et innovant. Avec cette selle, on avait envie d’un produit réalisé en France, en circuit court, en réseau local. Nos porte-selles sont fabriqués par un chaudronnier de Morlaàs, cela a du sens. » « C’était cohérent de décliner notre expertise avec la selle, les bottes, demain une collection capsule de vêtements, des bombes » poursuit Caroline. « Être une entreprise française capable de produire localement, en faisant vivre le bassin correctement, c’est ma philosophie, mon ADN, l’esprit d’entreprendre hérité de mon grand-père. Je suis un manager qui marche au feeling, à l’adrénaline, à l’instinct » renchérit Laurent, qui peut compter sur une équipe fidèle et concernée. Lui le montagnard aguerri n’a pas fini de gravir des sommets pour atteindre ses objectifs de manager et ses rêves de gosse.