Du haut de ses trente ans, Géraldine, diplômée en expertise diamantaire et à la tête de la maison familiale Moreau n’a qu’une idée en tête : bousculer les codes de la bijouterie et les rythmes en vigueur dans un secteur qui paraît inaccessible.

« Ce n’est pas toujours facile de pousser la porte. Il y a beaucoup d’a priori, de peur. Par mes choix, je veux prouver qu’il n’y a pas besoin d’avoir un certain pouvoir d’achat pour entrer ici ! » Et depuis trois ans, la jolie brune met tout en oeuvre pour démontrer que l’on peut porter de la joaillerie de manière décontractée. « Je fonctionne aux coups de coeur. Je n’ai aucun complexe à implanter des créateurs dans l’air du temps destinés à une tranche d’âge plus jeune. Il faut sortir de l’image surannée de notre métier. » Et il est vrai qu’avec des marques comme La Brune & La Blonde qui suspend un diamant percé sur la chaîne comme par magie, Camille Enrico qui brode en point de croix des manchettes en laiton ou Ginette NY qui a imposé ses gris-gris en or comme des bijoux de peau, Géraldine a réussi le pari de « rock’nrolliser » l’univers un peu trop classique du bijou. Elle démontre ainsi qu’on l’on peut mélanger une ligne de diamants avec un petit bracelet à 30 euros sans perdre de vue que ces parures sont destinées à mettre en valeur la féminité, souligner le corps ou sublimer la peau. « Le bijou ne ment pas. Il symbolise ce que l’on choisit de montrer de soi », conclut cette adepte de l’élégance décalée.

I want to blow the dust off jewellery!

At just thirty years old Géraldine, with her degree in diamond expertise and now at the helm of the Moreau family business, has only one idea in mind: to bend the rules of jewellery craft and the current pace in a sector which seems inaccessible. “It’s not always easy to walk into a jeweller’s.

People have lots of preconceived ideas and apprehensions. By the choices I make, I want to prove that you don’t need a Swiss bank account to walk in here!” And for three years now, the attractive brunette has been pulling out all the stops to show that jewellery can be worn casually. “I go where my heart takes me. I don’t have any qualms about introducing lines from modern creators designed for a younger age group. We have to move away from the antiquated image of our profession.”  And with brand names like La Brune & La Blonde, and their necklace where the diamond hangs as if by magic, Camille Enrico who embroiders brass cufflinks in cross-stitch, or Ginette NY, who has imposed her golden talismans as skin jewellery, Géraldine has successfully managed to introduce a little “rock & roll” into the slightly stiff and starched world of jewellery. She also shows that a string of diamonds can be mixed and matched with a little bracelet at just 30 euros, without losing sight of the fact that these creations are designed to emphasise femininity, highlight a silhouette or enhance the skin. “Jewellery doesn’t lie. It symbolizes what we choose to show of ourselves,” concludes this devotee of offbeat elegance.