Au royaume des chefs taiseux et introvertis, ne demandez pas Laetitia Sarthou ! Cette trentenaire souriante justifie à elle seule le nom de son resto. Au royaume des chefs taiseux et introvertis, ne demandez pas Laetitia Sarthou ! Cette trentenaire souriante justifie à elle seule le nom de son resto.

Elle qui s’avoue timide est une bavarde inconditionnelle quand il s’agit de parler de sa cuisine et des producteurs qu’elle se plaît à fréquenter, entre autre aux Halles de Pau « un endroit parfumé à l’enfance car j’y allais avec ma grand-mère ». Avant Pau, Laetitia a écumé de prestigieuses maisons – L’auberge de la truffe, Les Fermes de Marie… – s’est posée deux ans à Morlanne, comme seconde du bistronome inventif David Ducassou. « C’est lui qui m’a encouragée à me lancer. » Ce sera en février 2014 dans un espace intimiste et sans chichis de vingt-deux couverts qui pousse les clients à discuter de leurs assiettes et du reste. Côté cuisine, elle mixe ses deux principes, intuition et instinct, pour concocter une cuisine d’humeur et de saison. « J’ai des marottes comme les Saint-Jacques que j’adore, j’aime bousculer les codes avec un immense respect pour le produit. Je fais appel à mon sixième sens féminin » ironise celle qui garde le cap d’une cuisine sincère, loin des effets de mode.

Once a chatterbox, always a chatterbox

Look for Laetitia Sarthou among the dark, silent introvert chefs, and you’ll be in for a disappointment!

Because when it comes to talking shop – or in this particular case, her cooking, the producers she likes to buy from, among other places at the Pau indoor market, where “the smells takes me back to my childhood when I used to go there with my grandmother” – this smiling thirty-something who describes herself as “shy” becomes an incorrigible chatterbox. Before arriving in Pau, Laetitia set more than one prestigious restaurant’s feathers in her cap: L’auberge de la truffe, Les Fermes de Marie… spending two years at Morlanne, as sous-chef to inventive bistrotista David Ducassou. “It was he who encouraged me to take the leap and start my own business.” Which she did, in February 2014, taking on a cozy, laid-back twenty-two-seater location with a relaxed atmosphere, that encourages diners to chat about what they are eating and put the world to rights. As for the food, she combines intuition and instinct, to concoct a cuisine that reflects both the season and her mood of the day. “I have my personal favorites, like scallops which I just love, and what I like best is to stray off the beaten track when I prepare them, but always with immense respect for the product. I rely on my feminine sixth sense,” she jokes ironically, firmly steering her course for authentic culinary experiences, on the fringes of current trends.