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Makhila Ainciart Bergara

Une histoire de famille à bâtons ininterrompus

« Le goût arrive avec la difficulté. »
Cela pourrait être la devise de la maison Ainciart Bergara, à Larressore. De ces devises traduites en basque et gravées sur les fameux bâtons de marche ou makhilas qu’elle fabrique depuis sept générations.

Mais ces mots, ce sont ceux de Charles, le grand-père, 90 printemps et une Légion d’honneur en 2003 au titre de l’artisanat d’art. L’oeil vif, la poignée de main affirmée et la phrase assénée droit dans les yeux. « Je suis né dans cette maison, à l’étage, juste au-dessus de cet établi » montre-t-il. « À trois ans, on m’a donné un outil. On ne m’a rien expliqué, on m’a dit simplement de regarder. J’ai démarré avec les yeux et la main… » Les yeux et la main racontent un savoir-faire transmis depuis… la Révolution. Et même sans doute avant, mais la famille n’a pas retrouvé de trace écrite. Labellisée Entreprise du Patrimoine Vivant depuis 2010, la société familiale s’est ancrée à Larressore, dans un atelier qui a accueilli du tissage de lin. La famille Ainciart Bergara y fabrique le makhila originel, littéralement le « bâton » en basque. À la fois compagnon de marche et bâton de défense contre un ennemi potentiel, cet objet du quotidien aux origines un peu mystérieuses est censé être « léger à la marche, lourd à l’attaque » comme le précise Charles. Il ne sera vraiment référencé dans la littérature qu’au XIXe siècle. Et n’allez pas vous perdre à le confondre avec le bâton de berger, car Charles, Nicole sa fille et Liza sa petite-fille vous remettraient immédiatement dans le droit chemin ! Plus qu’un objet, ce bâton ferré en néflier avec pointe dans le manche et dragonne porte une histoire et une histoire de famille. Celle de Charles ressemble à elle seule à un roman, résumé par la devise qu’il a choisie de graver sur son makhila personnel, « liberté ». Car lorsqu’il reprend officiellement l’entreprise en 1972, Charles a déjà exercé divers métiers.

 

Joueur de pelote professionnel, entraîneur, photographe, journaliste… il a parcouru le monde, rencontré célébrités et puissants, à Paris et ailleurs. Mais il revient toujours au village s’imprégner de l’atelier, de son ambiance si particulière et de ses clients célèbres. Churchill, Reagan, Clinton et tous les présidents de la 5e République ont reçu cet objet honorifique ! Karl Lagerfeld, Hélène Darroze, Jean Dujardin ou Chantal Thomas, Boris Cyrulnik, François Bayrou ou Gérard Larcher détiennent eux aussi leur makhila. D’autres encore, fascinés par l’histoire et les savoir-faire sont venus directement le chercher au Pays Basque. Comme un rite de passage et de transmission. De Diane Tell à Vincent Cassel ou au jeune rugbyman Teddy Thomas, la remise d’un makhila est toujours un moment particulier. « Celui de Teddy Thomas, c’est son grand-père qui lui a offert et ce fut un moment particulièrement émouvant » raconte Liza. Car la portée symbolique de l’objet est évidente, passage de témoin, de relais, bâton qui accompagne sur le chemin et facilite la route…

Son bâton de maréchal, Charles l’a ensuite transmis à Nicole, sa fille, juriste de formation, qui a dirigé l’entreprise pendant vingt ans et la cède aujourd’hui à sa fille. « On naît dans cette ambiance et cette ambiance vous modèle » se souvient-elle. Je connaissais le makhila dans ses moindres détails. C’est mon arrière-grand-père qui a embelli le bâton et en a fait un objet important de la culture basque. Il en a remis des exemplaires au Musée Basque de Bayonne et c’est devenu un objet classique et familier de notre culture dont on perpétue l’esprit. De fait, notre approche dans l’entreprise est à la fois patrimoniale et culturelle », ajoute encore Nicole. C’est sans doute pour cela qu’elle a eu l’idée d’ouvir, à côté de l’atelier, un espace d’exposition avec un parcours didactique qui conte l’histoire du makhila. « C’est un objet complexe dont il faut entretenir la mémoire » renchérit-elle, « garder l’atelier ouvert permet de garder la culture vivante et c’est essentiel ». De fait, l’atelier-maison de famille est aussi devenu le lieu de la transmission de la culture et des savoir-faire.

De Charles à Liza,
une affaire de famille.

Aujourd’hui, c’est Liza, la petite-fille de Charles, qui prend le relais. Elle aussi a eu une autre vie professionnelle riche avant d’intégrer, puis de reprendre l’entreprise. Freelance à Paris en communication et marketing, elle se forme à l’École Boulle, en gravure. « J’ai toujours nourri une grande curiosité artistique. J’ai toujours aimé le dessin et j’ai d’ailleurs commencé dans la pub. Quant à la gravure, je m’y suis formée par goût, sans pression. En travaillant avec des artisans, en atelier, j’ai compris que ce travail très codé et très précis me parlait vraiment et me plaisait. Je ne pensais pas forcément revenir à ce moment-là dans l’entreprise mais les circonstances personnelles et le départ à la retraite du graveur en ont décidé autrement » détaille Liza. Aujourd’hui, elle assure la gravure des pommeaux… et la gestion de l’entreprise de six salariés. Un atypisme de fonction qui lui va bien, entre création, gestion et communication. Elle apporte du souffle et une ouverture à la maison en imaginant en 2015 une première série limitée de dix pièces. Le succès est au rendez-vous. En 2018, elle sollicite le talent de l’atelier de joaillerie biarrot Origine Ateliers pour créer des makhilas-bijoux tressés d’or et sertis de douze pierres semiprécieuses. « Je voulais fabriquer une édition limitée tout en gardant l’esprit du makhila. Cette confrontation artistique et créative a été très enrichissante pour tout le monde. Et puis ce makhila était un vrai défi technique ! » raconte Liza , qui aimerait renouveler l’expérience avec un grand designer français.

« Notre approche dans l’entreprise est à la fois patrimoniale et culturelle . »

Des savoir-faire
et des hommes

Au-delà de l’apparente simplicité de l’objet, il y a surtout des hommes et des savoir-faire. Derrière son établi, Xabi s’attelle à poinçonner une virole et à assembler quelques-unes des vingt pièces qui composent un makhila. « J’ai commencé durant l’été 1990, un peu par hasard. Je connaissais Charles via la pelote basque que je pratiquais. Au départ, c’est vraiment l’objet qui m’a attiré. Et puis cet atelier voit passer tellement de gens et d’histoires ! Imaginez, je bosse sur un établi qui a plus de cent ans ! Ici chaque artisan a son style et du coup chaque makhila fabriqué est vraiment unique. On pense toujours au destinataire de l’objet quand on le façonne. Et comme le bois est capricieux, cela nous donne à chaque fois un nouveau challenge ! » ajoute ironiquement Xabi. Paternel et respectueux, il jette un oeil attentif sur le travail du dernier arrivé dans l’équipe, Ximun. « Il a très vite intégré l’esprit du makhila. Il est ingénieur de formation, cela lui donne un plus de réflexe et de vivacité pour trouver des solutions techniques ! » s’amuse Xabi. « Je suis arrivé via un remplacement d’été, car je suis originaire d’ici. J’ai appris la technique de fabrication étape par étape. J’ai d’abord fabriqué les anneaux puis j’ai appris à poinçonner les viroles en métal » explique Ximun. « Le travail à l’atelier requiert minutie, concentration, précision, et jusqu’à 600 coups de marteau pour bien apposer la croix basque, la fougère, les volutes, alterner les courbes, les pointillés, les motifs. En matière de poinçon, chacun a sa technique, il faut sentir l’objet » décrit-il avec humilité.

 

De l’autre côté de l’atelier, Marie-France tresse du cuir et prépare des dragonnes. Depuis peu, elle tresse aussi les poignées, selon un savoir-faire bien spécifique et jalousement gardé. Un héritage du passé de tisserands de l’atelier et une étape qui se déroule donc… à l’abri des regards ! Cela fait dix-neuf ans que Marie-France travaille ici. « Originaire du village, je passais forcément devant l’atelier. Charles m’a proposé d’y travailler. J’ai commencé sur la partie bois, une matière qui m’était familière puisque mon père était menuisier. Le bois est un savoir-faire qu’on apprend avec les anciens et qu’on se réapproprie. J’ai appris ensuite le tissage et je m’occupe aussi de l’accueil des visiteurs. J’aime cette idée qu’on mette en scène un objet d’émotion, qui représente beaucoup de choses. Tous les basques ont un makhila, c’est comme la Légion d’honneur locale ! Je continue d’apprendre chaque jour et c’est ce qui me plaît » conclut Marie-France. Le rythme du bel objet vous demandera un peu de patience pour avoir le vôtre, quelques mois d’attente. Mais le temps est sans doute le secret du makhila. Un temps nécessaire pour préparer et contrôler le bois, le choisir à maturité, poinçonner les différents éléments, les assembler, graver le pommeau et choisir votre devise. Tout un chemin à parcourir…

À peine le pied à terre, c’est direction Baie-Mahault à l’autre bout de l’île. C’est aussi mon chez moi. C’est pas compliqué, c’est tout droit sur la route principale, impossible de se perdre. Je pose mon sac et avant d’aller piquer une tête, je réserve chez Nounoune, le seul restaurant de la plage. Elle m’a vu grandir et moi, je ne la vois pas vieillir. Pres que 90 ans et elle est toujours là Nounoune. Toujours fidèle au poste avec son tablier madras bleu dans les cuisines du restaurant familial. Chez elle, c’est plats typiquement créoles et que des produits frais – poissons et langoustes – souvent péchés quelques heures avant le début du service par Bibi, son petit-fils, un ami d’enfance.

Je vous conseille de réserver une table mais aussi de passer commande de votre menu avant 11h pour être sûr d’avoir du choix. Tout part très vite ! Un ti punch cajou, un fricassé de langouste, de lambi ou de chatrou (pieuvre) ou encore un bon petit court-bouillon de poissons accompagné de riz blanc et de gratins d’ignames. Et pour finir le dessert typique de l’île, un sorbet coco et son sirop de cajou ! Hmmmm, rien que d’y penser.

Du bois de néflier au makhila :
la longue marche d’un objet culte

Le makhila est fabriqué sur-mesure, en fonction du poids et de la taille de la personne. Sa base est constituée de bois de néflier, une essence dense sans être lourde réputée pour sa résistance et sa flexibilité qui pousse dans le Béarn et le Pays Basque. Les tiges sont sélectionnées avec soin, scarifiées, écorcées, redressées. La patine rouge est la botte secrète de la maison, fruit d’une coloration naturelle. Entre la pousse et la sèche, il faudra près de vingt ans pour que le beau bois devienne un makhila d’exception. Ensuite, le bâton passe dans les mains expertes de l’atelier. Près d’une vingtaine de pièces vont être assemblées (virole, pommeau, dragonne, tresse, pointe, trèfle…), sans ajout de colle ou de résine, par ajustage entre le bois et le métal. Les viroles du haut et du bas sont découpées et mises en forme, puis brasées et poinçonnées à la main. Les ornementations reprennent des motifs ancestraux, comme la croix basque et la fougère, l’espèce reine des landes du Pays Basque. Sur la virole du haut, le nom et le prénom du propriétaire sont poinçonnés ainsi que sa devise, traduite en basque. Sur le pommeau en maillechort ou en argent, ses initiales sont gravées à la main, en lettres entrelacées. Il existe trois modèles de makhila – pommeau en corne, modèle honneur avec tresse en cuir, ou modèle honneur en métal. Les makhilas sont signés Ainciart Larressore avant 1926 puis Ainciart Bergara après. Ils portent l’année de sa fabrication et sont proposés à partir de 290 euros.

Les crêpes dans le sac ou déjà en bouche, direction le Pain de Sucre, la plus belle plage des Saintes. Pour les moins adeptes de la marche ou les plus paresseux, je vous conseille de louer un scooter parce que les Saintes se résume à ces mornes et donc à un peu d’exercice physique ! Pour ma part, par habitude et parce qu’aux Saintes le temps n’existe plus, on vit à son rythme, j’opte pour mes petits petons. Même si ce petit bout de plage devient de plus en plus prisé, je conseille d’y aller assez tôt, avant la foule des bateaux, pour trouver une petite place pour la serviette. Prévoyez aussi palmes, masque et tuba pour faire le tour du rocher et voir les fonds très appréciés aussi des plongeurs ! L’eau à 28°, malgré quelques courants froids de temps à autres, est très calme et claire. On y admire de nombreuses espèces de coraux, des poissons et il n’est pas rare d’y rencontrer une tortue.

Une chose à faire également aux Saintes, c’est la montée au Chameau qui porte bien son nom. Je le conseille tôt le matin ou en fin de journée afin d’éviter la chaleur. Prévoyez des baskets. Je conseille de monter par la route – le chemin officiel – et de redescendre par la trace sentier) en suivant le balisage de points jaunes marqués sur les arbres et les roches. Je vous l’accorde, il faut pas mal grimper pour arriver en haut mais une fois le sommet atteint la vue est juste magnifique. Une vue globale des Saintes, de Marie-Galante, de la Guadeloupe, de la Dominique et s’il fait beau de la Martinique.

Makhila Ainciart Bergara, The story of a family out in the sticks

“If you want to get ahead, try, try and try again.” That could be the motto of the Ainciart-Bergara company in Larressore, chosen from those sayings translated into Basque and engraved on the emblematic walking sticks, or makhilas, it has been making for seven generations now.

But that saying was coined by Charles, the ninety-year old grandfather, awarded the legion of honour in 2003 for art and craftsmanship. His piercing blue eyes are still alert, his handshake firm, and when he speaks, he looks you straight in the eyes. “I was born in this house, upstairs, just above this workbench” he says, pointing to it. “When I was three years old, someone gave me a tool. No explanation, I was just told to look at it. I started out by look and feel…”

Sight and touch are the vectors of know-how handed down from generation to generation since the French Revolution and perhaps even before, but the family has never found any written proof.  Having been awarded the Living Heritage Companies (EPV) label over 100 years ago, the family company took root in Larressore in a workshop that was used for weaving linen. The Ainciart-Bergara family now makes the original makhila there, literally “stick” in Basque. Both a hiking companion and a weapon of defence against potential enemies, this everyday object with somewhat mysterious origins is intended to be “light to carry, and hefty on attack” Charles explains. The first real reference to the makhila did not appear in literature before the XIX century. And if you are fool enough to mistake it for a shepherd’s crook, then Charles, his daughter Nicole and his grand-daughter Liza will soon put you right!

Much more than a simple object, this steel-tipped stick made of medlar wood with a sharp spike in the handle and a leather wrist strap, carries a story, a family story. Charles’ own story is a novel in itself, summed up by the word he chose to have engraved on his very own makhila, “freedom”. Because when he officially took over the company in 1972, Charles had already had several different jobs.  Professional pelota player, coach, photographer, journalist, show producer, etc. he has travelled the world, met the famous and the powerful in Paris and elsewhere. But he always came back to the village, to immerse himself in the unique atmosphere of the workshop and its famous clients. Churchill, Reagan, Clinton and all the Presidents of the 5th French Republic all received an honorary makhila! Karl Lagerfeld, Hélène Darroze, Jean Dujardin, Chantal Thomas, Boris Cyrulnik, François Bayrou or Gérard Larcher also each have their own copy. Others, fascinated by the history and know-how, came to the Basque Country in person to buy one for themselves, a bit like a rite of passage and a symbol to hand on from generation to generation. From Diane Tell to Vincent Cassel or young rugby man Teddy Thomas, handing over a makhila is always a very special moment.  “It was Teddy Thomas’ grandfather who gave him the makhila and it was a particularly moving occasion,” Liza remembers. Because the symbolic meaning of the object is obvious, handing over the baton, taking up the relay, a walking stick that serves as a companion on the road and takes some of the weight when things get tough…

Charles then handed on his ceremonial stick to his daughter Nicole, a lawyer by trade, who directed the company for twenty years and is about to hand it over to her daughter. “We’re born steeped in this atmosphere, and it’s an atmosphere that shapes and influences you” she remembers. “I knew the makhila right down to the last tiny detail. It was my great-grandfather who embellished the standard walking stick and made it a central object in Basque culture. He gave a makhila as a gift to the Basque Museum in Bayonne – it has become a classical and familiar object of our culture and by continuing to make them, we are perpetuating the life and soul of Basque tradition. So our company’s approach is one that marries heritage and culture,” Nicole adds.  That’s doubtless why she decided to open the workshop to the public and create an educational trail that recounts the history of the makhila. “It’s a complex object and we need to make sure that its history is kept alive,” she enthuses. “Keeping the workshop open means allowing Basque culture to thrive, and that’s essential.” And so the family workshop-house has also become a place where culture, tradition and know-how are shared and passed on.

From Charles to Liza, a family affair

Today, it’s Liza, Charles’ granddaughter, who has taken up the baton. She too had a rich and varied professional career before joining and later taking over the company. Freelance in Paris in communication and marketing, she then trained in engraving at the École Boulle. “I’ve always been fascinated by all things artistic and I’ve always liked drawing. That’s why I started out in advertising to begin with – because I liked drawing. As for engraving, I started to learn because I wanted to, without any pressure. As I worked alongside craftsmen in the workshop, I understood that the job had its own specific codes and requires incredible accuracy and precision, and that was something that struck a chord with me. At that time, I wasn’t really thinking of going back to the company, but my personal life and the fact that the engraver took his retirement kind of decided for me,” Lisa explains. She now engraves the pommels…and manages the company and its six employees. An atypical way of working that suits her down to the ground, somewhere between creation, management and communication. She brought a different perspective and a new opening for the company in 2015 by creating a first limited series of ten makhilas. The idea was a resounding success. In 2018, she called on the talent and expertise of Origine Ateliers, the jeweller’s workshop in Biarritz to create bejewelled makhilas decorated with gold braiding and set with twelve semi-precious stones. “I wanted to create a limited edition, but one that did not distort the original design of the makhila. The artistic and creative process was a very enriching experience for everyone involved, and apart from that, this makhila was a real technical challenge!” Liza exclaims.  She would like to renew the experience with a major French designer.

Of know-how and men

Behind the apparent simplicity of the object itself is a team of workers and a wealth of know-how. At his workbench, Xavier is working on stamping a ferrule and assembling some of the twenty different parts that make up a makhila. “I began during the summer of 1990, almost by chance. I knew Charles because we both played Basque pelota. To begin with, it was actually the makhila itself that appealed to me, and the workshop has seen so many people and so many stories – my workbench is over one hundred years old! Each craftsman here has his own personal style and so each makhila we make is really a unique piece. You always think of the person who is going to own the makhila when you are making it, and the wood has a mind of its own and that in itself is a new challenge every time!” Xavier adds with a touch of irony. Paternal and respectful, he keeps an attentive eye on the work of the newest person in the team, Ximun. “He quickly assimilated what the makhila is all about. He has a degree in engineering and that helps him be more responsive and proactive when it comes to finding technical solutions!” Xavier laughs. “I started work here to replace someone for the summer as I come from round here. I learned the manufacturing process for the makhila step by step. To begin with, I made the rings, then I learned how to stamp the metal ferrules,” Ximun explains. “To work here, you need to be meticulous, focused and accurate. It takes up to 600 strikes of the hammer to create the Basque cross, the tree ferns, the curls, alternate curves and dotted lines and the different designs. When it comes to stamping, everyone has their own technique, you have to have a feeling for the object,” he explains humbly. On the other side of the workshop, Marie-Françoise is making leather braids and wrist straps. She has recently started braiding the handles too, using a specific technique and a closely-guarded secret, inherited from the weavers who worked here in the past. It’s a stage in the process that is kept away from prying eyes! Marie-Françoise has been working here for nineteen years now. “I come from the village and I’ve walked past the workshop countless times. Charles offered me a job here. I started out on the wooden part as my father was a carpenter and I was used to handling wood. Woodwork is a know-how that you learn from old hands and then you find your own way of working. Then I learned how to braid and I also welcome visitors to the workshop. I like the concept of showcasing an object full of emotion, that stands for so many things. All the Basques have a makhila, it’s like the local Legion of Honour!  I learn something new every day, and that’s what I like about my job,” Marie-Francoise concludes.

It takes several months to make an object of beauty like this, so you will have to be patient if you want one. But time is doubtless the secret of the makhila.  Time needed to prepare and check the wood, choose it at the right stage of maturity, stamp the different parts, assemble them, engrave the pommel and choose your inscription. Long is the road…

From medlar to makhila: the long path of a cult object

The makhila is made-to-measure, depending on the person’s height and weight. Its base is made of medlar wood that grows in the Bearn region and the Basque Country, a solid yet lightweight variety reputed for its resistance and flexibility. The stems are carefully selected, scarified, stripped of their bark and straightened. The red sheen is the company’s trump card, produced by natural colouring. Between the growth of the wood and the drying process, almost twenty years go by before the beautiful wood becomes an exceptional makhila.

The stick is then in the expert hands of the workshop craftsmen. Some twenty parts are assembled (including the ferrule, pommel, wrist strap, braiding, spike, trefoil, etc.), without adding any glue or resin, by bracing and fitting wood and metal. The upper and lower ferrules are cut and shaped then brazed and stamped by hand. The decorative work reproduces ancestral designs such as the Basque cross and fern leaves, the queen species of the Basque region. The owner’s first name and last name are engraved on the upper ferrule as is the chosen saying, translated into Basque. On the pommel made of nickel-silver or sterling silver, the entwined initials are hand-engraved.

There are three types of makhila: one with the pommel made of horn, the prestige model with a leather braid, or the honour model made of metal.  The makhilas are signed Ainciart Larressore if they were made before 1926, and Ainciart-Bergara after that date.     They bear the year of manufacturing and prices start from 290 euros.

Access from the place du fronton, the workshop is open every day except on Sundays and public holidays, from 9 a.m. to 12 p.m. and from 2 p.m. to 6 p.m. (5 p.m. on Saturdays). Closed on Saturday afternoons from January to April. Visits are free of charge and unguided.

Makhila Ainciart Bergara
www.makhila.com
05 59 93 03 05
Inthalatzia Ouest
64480 LARRESSORE
Ouvert sur la place du fronton, l’atelier est ouvert
tous les jours sauf dimanche  et jours fériés, de 9h à 12h et  de 14h à 18h (17h le samedi).
Fermé le samedi après-midi de janvier à avril.
Visite gratuite et libre.