Passé du prétoire au comptoir, Jean-Christophe Moutou n’a pas appelé son fish bar de la place Reine Marguerite en référence au célèbre détective du romancier Jean-Bernard Pouy.

« C’est juste parce que le nom Poulpe sonnait bien et qu’il était en lien avec les produits de la mer que nous proposons ». Il est vrai que dans cet antre iodé à la jolie déco maison – « on a tout fait nous-mêmes car on est sûrs de se sentir chez nous » – poissons et autres crustacés nagent fièrement sur la carte en version tapas ou plats. On se régale d’une délicate cuisine exposée aux vents marins mettant l’accent sur la qualité des mets. Preuve en est avec ce poulpe, labellisé Getaria « le meilleur du monde », ces anchois du Golfe de Cantabrique griffés Nardin, louangés par les chefs étoilés, ce thon en direct de la Criée de Saint-Jean-de-Luz en ceviche nikkei, ce fameux tarama de chez Barthouil ou cet étonnant cassoulet de la mer. Sans oublier « pour ceux qui ne sont pas poisson », les poêlons de viande, le foie gras au piment d’Espelette ou les assiettes vegan. Le midi, les amateurs de healthy food apprécieront les poke bowl (un bol dans lequel on trouve du riz, des dés de poisson mariné, des légumes ou des fruits). « Je crée toutes les recettes, souligne Jean-Christophe, je les fais goûter à certains habitués avant de les mettre à la carte. » Pour la soif, les vins « dont une poignée de pépites » sont choisis au Chai, à la Cave du Berry et chez « des copains vignerons ». Pour se réchauffer, dès 18 heures, afterwork avec carte de petites tapas à partager dans une ambiance amicale. Le tout sur fond de tango, salsa, blues, chanson française et lumières tamisées. Manque plus que la vue sur l’océan…