Bijouterie-joaillerie Darrigrand

2022

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De l’or dans les mains

Nicolas représente la quatrième génération de bijoutiers de la lignée Darrigrand. Plus qu’une histoire de famille, la joaillerie orthézienne est une marque d’excellence.

Il est un peu en retard au rendez-vous, une cliente l’attendait devant la boutique avant l’heure d’ouverture. « Je ne sais pas dire non », sourit Nicolas Darrigrand. Le bijoutier-créateur joaillier bichonne sa clientèle. Une réputation pèse sur ses épaules. Les Darrigrand sont bijoutiers de père en fils depuis quatre générations. Rester à la hauteur, « un travail de tous les jours. » Au 23 rue Aristide-Briand à Orthez, on nourrit cette confiance depuis 102 ans.

Tout commence en 1920 quand Jules Darrigrand fait de sa passion de l’horlogerie un métier. Sa femme Élisabeth développe le côté bijouterie. « Grand-mamie » met sur les rails une activité aujourd’hui centenaire. Viennent ensuite Jacques et Yvonne, les grands-parents, puis Claude et Annie, les parents. « Il ne se passe pas un mois sans que j’entende ‘Ah ! Mais j’ai acheté ma bague de fiançailles ici !’ », rit Nicolas Darrigrand. Il se souvient, enfant, de ce bureau dans l’arrière boutique qui deviendra son atelier. « J’étais fasciné par les représentants de bijoux et pierres précieuses. »

« Sans pression », assure-t-il, il s’oriente à 14 ans dans le métier. Nicolas a appris les premiers gestes auprès de son grand-père. Le 1^er juin 1990, il intègre l’entreprise et en prend la tête en 2005 au départ à la retraite de son père. L’heure est venue d’apposer sa griffe.

Il se lance dans la création, fabrique pour ses clients. « J’ai besoin d’échanger avec eux, de discerner leurs goûts. On avance ensemble. C’est très fort. » Ce « défi » débouche sur des créations uniques, avec chacune son histoire, à l’image de la sienne, toujours prégnante.

« Je vois des bijoux transmis aux générations suivantes qu’on me demande de transformer. C’est gratifiant. Une forme de reconnaissance. »

Il a un faible pour l’émeraude, le zircon bleu ou le saphir. À l’instant où il pose son regard sur l’une des pierres, il sait immédiatement ce qu’il va en faire. Ses créations ne se bornent pas aux bijoux féminins. Il imagine aussi des pièces pour les hommes.

Père de deux garçons, il a la fierté d’avoir donné, toujours « sans pression », la passion de la bijouterie à Amaël, 22 ans, qui travaille pour de grands joailliers de la place Vendôme depuis un atelier de La Rochelle. Le savoir-faire Darrigrand se transmet à la cinquième génération. À Orthez ou ailleurs, il continuera de briller.