Comme tous les passionnés, Thomas Buisson a le verbe intarissable quand il s’agit de parler du vin, même un jour de très grosse sinusite, le comble pour un nez si sensible aux bouquets et aux arômes !

Originaire de Provence, anglais par sa maman, époux d’une britannique, il manie langue de Shakespeare et langue du vin avec dextérité et de ses origines plurielles, il a nourri une curiosité et une ouverture d’esprit qui se retrouvent dans un parcours atypique. Musicien, il se forme au vin par passion chez de grands cavistes à Paris qui le prennent sous son aile. « Grâce à eux, j’ai rencontré des vignerons fabuleux, j’ai pu goûter les vins d’Henri Jayer, un grand maître de la viticulture en France » raconte Thomas. Puis il travaille en Bourgogne, dans le Languedoc, comme sommelier sur la Côte d’Azur, au restaurant étoilé La Palme d’Or, suit la formation Viti- OEno à Montpellier, s’essaie au métier de vigneron. Puis il pose ses valises pleines de souvenirs oenologiques à Pau. À la Cave du Palais, la priorité est donnée au vin d’artisan, subjectif mais sincère. « Un vin doit être fin, digeste, stable, j’aime les vins qui ont du caractère, qui racontent le respect de la terre, la nature aléatoire et surtout le travail du vigneron » ajoute-t-il. Un goût des rencontres et de l’échange qu’il a décliné avec des soirées mets et vins, des ateliers de dégustation ou d’oenologie, un Spirits Club autour du whisky ou du rhum et même des formules d’abonnement mensuel pour partager ses coups de coeur. « Quand je suis arrivé, ici les gens buvaient essentiellement du Graves et des vins espagnols. J’ai amené mon goût pour les bourgognes, les vins de la vallée du Rhône ou du Languedoc, pas forcément chers mais bien faits. Je fuis les vins “à la mode”, faussement terroir. Le vin, ce n’est pas une science exacte, c’est un vecteur d’émotion. C’est ça qui me plaît, découvrir, m’informer, rencontrer de vrais artisans qui racontent une histoire et partager cette expérience avec mes clients. »