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Maje

Voyage, voyage

Il y a vingt-cinq ans, bien avant d’être à la tête des boutiques Maje et Sandro, Fabienne rencontrait Pierre Lahillonne. Il bossait dans l’immobilier, elle rêvait de faire de l’événementiel. Il avait deux enfants, elle en avait un. Puis un autre ensemble. Une fille. Ariane. 

C’est sur son fil que Fabienne, née à Pau et cœur tourné vers les Landes, décide de tisser un projet insensé : faire découvrir la tauromachie à des entreprises. « Il existe les Arènes dites du Pesqué à Orthez, c’est là que j’ai organisé ma première journée découverte. Au départ, on était 70 personnes ; quatre ans plus tard, nous étions 450 ! ». Mais suite à un changement de municipalité, la fête s’arrête. « Je me suis retrouvée à la rue. Pierre avait participé à la réalisation de Quartier Libre à Lescar et il y avait un commerce de libre. J’avais 48 heures pour réfléchir. J’ai foncé ! » Elle commence par la marque Sinequanone pour passer très vite à Kookaï. Elle se sent faite pour ça et va même jusqu’à ouvrir une deuxième boutique de la marque éponyme à Nîmes et une troisième à Tarbes. C’est alors que le directeur général du groupe Vivarte lui propose de racheter les trois magasins. « C’était le 1er septembre 2008. Nous avons fait une grande fête avec nos amis, nos clients proches… et tout le monde me demandait ce que j’allais faire. » Et elle lance : « l’ascension du Kilimandjaro ! ». Un ami tarbais, Antoine, la prend au mot et organise le voyage. Deux mois plus tard, là voilà escaladant avec son mari Pierre, l’un des plus hauts sommets du monde ! « Sportive, j’avais gravi presque tous les sommets des Pyrénées, je voulais me tester, savoir jusqu’où j’étais capable d’aller. » Sans doute une façon de montrer à sa moitié qu’elle pouvait être aussi son moteur.

Une boutique à son image

Retour à Pau. Et à nouveau une prise de conscience. « Qu’est-ce que je vais faire ? ». Elle travaille avec son époux mais la promotion immobilière ne l’intéresse guère. Elle apprend que la boutique Maje est à vendre, les propriétaires du fonds s’étant lancés dans la restauration : « J’adorais ce lieu que j’avais connu à l’époque où Jean-Pierre Bouvée avait impulsé son univers déco aux Palois et j’étais cliente Maje depuis l’ouverture. Je souhaitais continuer l’aventure de la plus parisienne des griffes de prêt-à-porter ! » Une griffe qui joue, depuis quelques années dans la même cour que les grands du luxe. « Sauf que c’est un luxe abordable », ajoute la pétillante responsable à la silhouette impeccable. Lumière chaleureuse avec lampadaires d’inspiration orientale tombant en cascade devant l’entrée, escalier métallique menant à l’étage façon duplex indus, tout est conçu pour mettre en scène des vêtements supposés d’exception. Sans oublier l’accueil. « Ici, avec Sarah, nous mettons un point d’honneur à s’occuper aussi bien d’une jeune fille de 17 ans que d’Huguette, notre mascotte sexagénaire ! Et il faut que le vêtement tombe parfaitement. Nous n’hésitons pas à proposer un service de retouche irréprochable. » Robes imprimées, colorées, fluides ou délicatement structurées, à mettre pour de grandes occasions ou quotidiennement, détails brodés, combis-pantalons, mix de matières, mélanges de motifs, robes longues bohème, collection capsule dédiée au denim, mini blousons en peau façon Perfecto, sacs revisités… la collection printemps-été Maje, comme à son habitude, raconte une histoire. Celle d’une voyageuse, à l’image de Fabienne, libre et sensuelle.

25 years ago, well before taking up the reins at the Maje and Sandro boutiques, Fabienne met Pierre Lahillonne. He was working in the property business and she dreamed of getting into event planning. He had two children and she had one.

Then together they had a daughter, Ariane. After that, Fabienne, who was born in Pau but loved the Landes region, decided off her own bat to start up a far-out project: to introduce the world of bullfighting to companies.  “I started my first discovery day in Orthez at the du Pesqué Arena.  To start with there were 70 people; four years later there were 450!”  However, following a change in the town council the bullfighting fête was stopped.  “I was jobless. Pierre had been involved in the development of the Quartier Libre shopping centre at Lescar and there was one unit left. I had 48 hours to make my mind. I decided to go for it!”  She began with Sinequanone and moved very quickly on to Kookaï. She soon felt in her element, and she even opened a second Kookaï boutique in Nîmes and a third in Tarbes. It was at this point that the Managing Director of the Vivarte group offered to buy all three boutiques from her. “It was September 1st 2008. We had a big party with our friends and regular customers and everyone was asking me what I was planning to do. I replied: ‘Climb Mount Kilimanjaro!’” One of her friends from Tarbes, Antoine, took her at her word and organised the trip. Two months later she was climbing one of the highest peaks in the world with her husband, Pierre!  “I’ve always been sporty and had climbed nearly all the peaks in the Pyrenees. I wanted to test myself and see just how far I could push myself.”  It was doubtless one way of showing her other half that she could be the driving force too.

Her own style of boutique

They returned to Pau and to another personal dilemma. “What am I going to do?” She worked with her husband but didn’t really find the property sector interesting. She heard that the Maje boutique was up for sale as the owners were going into the catering business: “I loved this place which I had got to know when Jean-Pierre Bouvée had introduced his decor and design ideas to the people of Pau, and I had been a Maje customer since it opened. I wanted to keep the venture alive, selling the most Parisian of prêt-à-porter brands!” A brand that for a few years now, has been holding its own alongside the biggest names in high-end fashion. “It’s just affordable luxury,” adds the bubbly manager with a figure to die for. Orientally-inspired light fittings cast a warm light as you enter and a metal staircase leads to the first floor, industrial duplex style, all setting the stage for garments that are out of the ordinary. And don’t forget the welcoming atmosphere. “Sarah and I  insist on paying as much attention to a young girl of 17 as to Huguette, our 60 year old mascot! And the garment must hang perfectly, so we always offer a flawless altering service.” Dresses in print or colours, flowing or finely tailored, for special occasions or for everyday wear, embroidered details, trouser suits, mixed fabrics and patterns, long boho dresses, a limited edition denim collection, Perfecto style mini leather blousons, restyled bags –  as always, the Maje spring-summer collection tells a story. It’s the story of a sensual, free-spirited wanderer like Fabienne.

Maje
23 rue du Maréchal Joffre 64000 PAU 05 59 02 30 52
plh.conseil@orange.fr
Lundi 14h – 19h
Du mardi au samedi 10h – 19h

Textes : Catherine Nerson
Photographe : Jean-Michel Ducasse