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Maison Dartau, Artisan-Fourreur

Plus qu’un vêtement, une histoire…

Le vrai luxe se niche dans le détail caché plutôt que dans l’ostentation. Cela résume la philosophie de Martine et Thomas Dartau. Relooker, upcycler de l’existant, donner une seconde vie à un manteau qui a une valeur sentimentale et qui raconte une histoire, c’est avec ces valeurs que le duo conçoit son métier d’artisan-fourreur.

Une histoire de passion, d’excellence et de métier d’art, avec un sens aigu du travail bien maîtrisé et bien réalisé. « La fourrure se travaille en 3D, le volume, le sens et la hauteur de poil, la brillance ; chaque peau a sa spécificité » raconte Martine, intarissable. Ici, le conseil vaut tout autant pour l’achat en boutique de pièces de prêt-à-porter (Yves Salomon ou Manakas, sport chic) que pour des créations façonnées dans l’atelier. Côté style, on est très loin des manteaux imposants d’antan. Tannages allégés, couleurs, les peaux sont ultra légères, en version réversible ou en vison éjarré, suprême luxe qui donne l’apparente simplicité d’un velours. Très investi dans la filière, Thomas prône une fourrure un peu décomplexée. « Je pense qu’il faut la travailler de manière discrète, à l’intérieur d’un manteau, sur un col… Il ne s’agit plus de sur-produire, ni de sur-consommer. Si l’on peut allier confort, style et seconde vie, ça me va ! » Il a eu envie d’investir le champ de la décoration, avec des plaids et des coussins qui donnent un sacré coup de jeune à des manteaux ! Boas, tours de cou, cols pièces à partir de 100 euros, il veut aussi permettre l’accès à une clientèle moins statutaire.

Transmission, passation, émotion

Dans l’atelier, tout est fait dans les règles de l’art, monté ou démonté peau par peau (chacune est numérotée), avec doublure en soie cousue main brodée aux initiales des clients. Face aux détracteurs, Martine et Thomas proposent un discours simple et honnête. « La fourrure, c’est l’anti fast-fashion, une matière durable, naturelle, qui traverse le temps et qu’on peut valoriser en lui donnant un nouvel aspect » poursuit Martine, qui a déroulé le fil d’une carrière entamée dans la haute-couture chez Courrèges ou Givenchy. « J’ai envie de retravailler le produit avec les codes de l’époque » lui répond son trentenaire de fils. Perfecto en daim ou veste sans manches, les idées fusent et l’émotion ressentie par les clients lorsqu’ils reçoivent leur veste ou leur manteau est un encouragement au savoir-faire et à la qualité. Des qualités qui rayonnent bien au-delà des Pyrénées puisque l’atelier est désormais connu en dehors de l’Aquitaine (Paris, Versailles, Bordeaux, côte d’Azur). Une grande fierté pour Martine et Thomas.

Maison Dartau, Artisan-Fourreur
06 03 44 38 43
7 rue Henri IV
64000 Pau
www.atelier-m-dartau.com

Manakas, Christ, Kottas

Lundi 14h – 19h
Du mardi au samedi 10h – 12h / 14h – 19h
et sur rendez-vous

Texte : Nathalie Faure
Photographe : Jean-Michel Ducasse