Attaché à sa culture, il fallait bien que le pâtissier-boulanger Jean-Luc Constanti s’attaque à un symbole du Béarn ! Car n’en déplaise à nos amis basques, le béret est béarnais. 

Pour la petite histoire, ce sont les bergers de cette région qui, les premiers, l’ont tricoté avec la laine de leurs moutons et feutré dans l’eau du Gave. Et si la coiffe plate est devenue basque, c’est à cause de Napoléon III. Lors d’un séjour à Biarritz, l’empereur, en fin observateur, remarqua que les ouvriers qui oeuvraient à la construction du palais pour l’impératrice Eugénie portaient ce curieux couvre-chef. Il l’appela le béret basque. Aussi pour redonner tout son panache à ce chapeau de pâtre né à Oloron-Sainte- Marie, dans le berceau du Béarn, la maison Constanti a souhaité le porter…  à la bouche. « On a voulu le remettre au goût du jour ! » plaisante Jean-Luc. « Et je dois cette idée à ma femme ! En plus d’une âme de mère Teresa, elle a un savoir-faire manuel qui aboutit à quelque chose d’intéressant et de joli ! »

Et oui, derrière l’homme, il y a toujours Nathalie, artiste à ses heures « J’aime créer, façonner. Quand j’étais petite, on fabriquait des jouets avec mon père. » Cela faisait au moins quatre ans que l’idée du béret hantait la tête du duo inséparable. Deux années de gamberge et enfin un moule, sculpté en pâte à modeler. « J’ai cherché des fournisseurs qui puissent imaginer un moule en une seule partie sans avoir de couture », ajoute Nathalie. Et le voilà, le béret, décliné en trois saveurs : chocolat au lait et sa noisette entière du Piémont, chocolat noir nougatine, pâte de framboises de la Drôme. Seize petits calots alignés dans du papier cacao et lovés dans une boîte en papier recyclé à l’écriture dorée. « Une façon originale de représenter, au delà du Béarn, la France, dans sa version élégante et sucrée ! » conclut Jean-Luc, fier de redonner au Béarn l’une de ses lettres de noblesse.