Un grand sourire illumine son visage « le travail du chocolat, c’est un plaisir ! » lance Julien Josuat, quatrième d’une génération vouée corps et âme à la confiserie-chocolaterie. « Et vendre du chocolat en est un aussi ! » souligne Hélène, sa mère, troisième génération. Facile mais pas évident.

Depuis 1906, la Maison Josuat a su trouver les gestes pour déjouer les caprices d’une matière si gourmande. Plus d’un siècle qu’elle la fond, la manipule, la moule, la sculpte. « Nous recevons le chocolat en blocs ou en pistoles. Il vient des Caraïbes, d’Amérique du Sud, de Madagascar… Chaque origine a sa particularité. » Hélène connaît le produit sur le bout des doigts « Je suis née dedans ! Avec ma sœur on aidait nos parents pour les vacances et surtout pendant les fêtes. » Un schéma qu’a reproduit son fils Julien : « Et oui, je suis né dedans aussi ! J’ai fait une formation agroalimentaire, mais j’ai préféré travailler dans une petite structure, moins normalisée. » Dans leur boutique tout en rondeur de la rue Serviez, les étagères en bois blond accueillent les spécialités de la maison : divines truffes au chocolat boulées à la main, sublime « Royal noisette », un praliné aux noisettes pris en sandwich entre deux pastilles de nougatine, arrosé de chocolat, antidéprime « Poule au pot d’Henri IV », un feuilleté praliné fourré caramel-chocolat, mais aussi tablettes de chocolat de grands crus, macarons aux parfums multiples, pâtes de fruits, petits fours, confiseries et pâtisseries. Sans oublier, au moment de Noël, les bûches traditionnelles chocolat – « crème au beurre maison », précise Hélène –, à faire pâlir le Père Noël… Une adresse régalante donc.