Toutes les clés sont données dans ce sens, inventer sa vie. La palette de culture est grande et les outils nombreux. Sérigraphie, façonnage, construction, électronique, gravure, photo, vidéo… C’est tout un monde d’ingénieuses interactions artistiques, où l’on partage les domaines de compétence, démêlent et entremêlent les connaissances pour créer, faire naître. César, étudiant en 5e année design graphique multimédia connaît bien la maison. « L’école d’art m’a apporté un regard différent sur la vie. J’expérimente de vastes champs d’action. Notre promo a su fédérer un groupe avec lequel on aime vivre. Il y a une belle effervescence dans cette école à taille humaine et ça c’est top. On ne s’y perd pas en tant que personne, le climat est familial, qualitatif. » S’accomplir pour s’exprimer, relayer ses idées, ses messages à travers l’art. Et vivre de tout ça.

Pierre Labat est professeur de sculpture et installation mais aussi artiste. Du terrain, il apporte le souffle de l’expérience. « Pour créer, il faut se sentir chez soi. Les étudiants ont leur atelier, leur table, leur chaise, leur mur, leurs pensées. Ils investissent ce coin à eux pour que chacun y porte un regard. L’échange est riche, constructif, la création se fait à plusieurs. » C’est dans le partage que les relations artistiques se créent. Comme avec les workshops, ces événements qui invitent un artiste dans l’école pendant une semaine et ce, pour chaque classe, une à deux fois par an.

« C’est une double rencontre, un artiste qui rencontre l’élève et l’élève qui rencontre un artiste. » Ici, pas de frontières, la création dépasse les statuts, les codes et la proximité est de mise. « On voit les élèves souvent sur chacun de leurs projets, on est présents, toujours. On prend le temps. » Pierre est connecté à eux à ce moment-là, on le voit dans ses yeux, il veille et regarde sa montre pour être à l’heure au prochain atelier. Cette bienveillance, c’est l’âme de toute l’équipe pédagogique qui pense avec et pour leurs étudiants.

L’École supérieure d’art et de design des Pyrénées est un établissement public d’enseignement supérieur artistique, habilité par le Ministère de la Culture dont les études conduisent à des diplômes nationaux : DNA (Bac +3 homologué au grade de Licence) et DNSEP (Bac +5 homologué au grade de Master). Elle propose également des ateliers publics. Une nouveauté cette année, les particuliers peuvent assister aux cours Histoire des arts et Cultures graphiques à Pau avec les étudiants de l’enseignement supérieur. Tout type d’ateliers est proposé comme dessin, peinture, modèle vivant, calligraphie chinoise… ou encore modelage et moulage à Tarbes.

École supérieure
d’art Pays Basque

La directrice, l’étudiante et l’artiste professeure. L’image et le mouvement. L’image dans un mouvement. L’image en mouvement. Les petites nuances ouvrent le champ des possibles, impulsent la créativité.

Delphine Etchepare est de ceux qui ont insufflé le projet de l’École supérieure d’art. Elle connaît tout son petit monde ici et a toujours un petit mot pour ceux qu’elle croise. La directrice est passionnée de cinéma, la question de l’image en mouvement est une de ses préoccupations majeures comme celle du staff des lieux.

« À l’École, l’image en mouvement n’est pas optionnelle. Elle est enseignée dès la première année. » Ici, on exploite tous les médiums sans spécialisation au cours des trois années d’enseignement supérieur. « Pouvoir multiplier les expériences et élargir sa culture artistique, c’est aussi donner les clés pour déterminer un projet personnel. Multimédia, image et installation, peinture, dessin, modèle vivant, volume… ils ont accès à tous les domaines dans des classes à petite jauge. » La petite jauge, c’est leur modèle d’enseignement, ce petit nombre d’étudiants qui fait que le suivi est très personnalisé. Et comme l’École n’existerait pas sans mouvement, elle organise des voyages chaque année à la Biennale de Venise, Lisbonne, Barcelone ou Madrid. Les yeux grands ouverts vers le monde, le pas à la découverte de l’autre, chacun apprend à se réaliser, et faire émerger son talent.

La petite fille des Alpes est solaire. Passionnée de mythologie, elle semble suivre la lumière à chacun de ses mouvements et dans chacun de ses projets. Déborah est étudiante en troisième année. Elle est revenue à l’École supérieure d’art Pays Basque en deuxième année, elle qui avait fait sa classe préparatoire ici. « Après ma première année aux Beaux-Arts de Nantes, je suis revenue dans cette École pour retrouver la proximité. Les profs sont là avec nous. Ils nous poussent à échanger, on se sent soutenus. On a tout le matériel pour pouvoir évoluer et expérimenter, et l’École nous fournit tout ce dont nous avons besoin, toiles, peinture à l’huile, bois bruts… tout ! Le fond et la forme même un ordinateur portable personnel avec lequel je peux travailler tout au long de mon cursus ! » Dans ses travaux, on retrouve ses racines, son histoire comme celle de son grand-père dans son installation Le repas des Dieux. Parce que créer c’est raconter, donner de soi, « c’est transmettre ce sentiment parfois inexplicable que l’on ressent au plus profond de nous. » Le fond, la forme, en usant et abusant des bonnes choses qu’elle a apprises et mises dans ses bagages, elle mélange de la vidéo avec de la peinture. « J’aime les choses hybrides. La peinture j’ai appris à l’aimer, à la voir différemment. » Le pari de l’École est gagné. En offrant un large champ d’action, les étudiants n’auront pas fini de cultiver leur jardin.

Au détour d’un couloir et entre deux cours, Sara Millot nous a raconté. Sa perception, son engagement et son ouverture d’esprit sont grands. Elle est vidéaste, réalisatrice de documentaires et enseignante à l’École. « Il y a autant de créations que d’individus. La manière de construire les choses, de voir comment l’interaction se fait dans un champ de recherche commun. Nos étudiants doivent trouver un moyen de s’exprimer, choisissent dans quel type d’écriture ils veulent aller. Notre rôle c’est de les nourrir de corpus, de références et d’encadrer leur projet personnel. En aucun cas, notre prisme d’artiste ne doit interférer avec le leur. » On a le son, l’image et tous deux se complètent parfaitement.

Sara appuie de ses mains chacun de ses mots. « Tous les professeurs suivent l’étudiant au cours de son cursus. On veut voir ce qu’ils font dans les autres domaines aussi, pour accompagner leur progression, leur questionnement. Cela demande un investissement personnel fort pour eux comme pour nous. » Savoir écouter et entrevoir pour mieux guider, la fenêtre est grande ouverte sur l’horizon.

L’École supérieure d’art et de design des Pyrénées est un établissement public d’enseignement supérieur artistique, habilité par le Ministère de la Culture dont les études conduisent à des diplômes nationaux : DNA (Bac +3 homologué au grade de Licence) et DNSEP (Bac +5 homologué au grade de Master). Elle propose également des ateliers publics. Une nouveauté cette année, les particuliers peuvent assister aux cours Histoire des arts et Cultures graphiques à Pau avec les étudiants de l’enseignement supérieur. Tout type d’ateliers est proposé comme dessin, peinture, modèle vivant, calligraphie chinoise… ou encore modelage et moulage à Tarbes.