C’est une silhouette gracile au look de blogueuse mode qui nous accueille tôt ce samedi matin. À 29 ans, Géraldine Moreau a repris la bijouterie familiale éponyme. Mais cela ne s’est pas fait spontanément.

« J’ai baigné toute mon enfance dans cette boutique créée par mon grand-père paternel en 1938, puis reprise par mes parents. Je ne voulais pas reprendre par facilité, j’avais besoin de voir où j’allais vraiment. »

Les diamants sont éternels Elle part côté Méditerranée, sur la Côte d’Azur et travaille à la vente dans une bijouterie qui fait référence dans le milieu. « J’ai eu le déclic, j’avais vraiment envie de faire ça et aussi d’aller plus loin ». Plus loin, ce sera Anvers, la capitale du diamant où elle se forme au métier de diamantaire dans l’un des trois labos qui fournissent les agréments sur les pierres dans le monde. Dans ce milieu fascinant, cloisonné et secret, elle apprend les facettes du métier – trier les pierres, reconnaître une couleur, une inclusion. Elle revient diplômée à Pau. « Quand on vend un solitaire, on vend son histoire et j’avais envie d’apporter ce petit supplément d’âme aux clients » racontet- elle. Elle relooke la boutique, expose largement les créatrices françaises qu’elle affectionne tout particulièrement et impose doucement sa patte. « J’aime mélanger les styles, mêler les bijoux précieux, l’horlogerie ‘swiss made’ qui est une de nos spécialités et le bijou accessoire pour attirer aussi une clientèle un peu plus mode » ajoute cette fashion addict assumée. Son envie de décomplexer le bijou, elle la décline ce jour-là avec un sautoir en perles de cultures porté avec un slim brut. Le décalé chic, c’est un peu son dada. Si Moreau reste une affaire de famille, elle est surtout avec Géraldine une affaire de style.

« Quand on vend un solitaire, on vend son histoire et j’avais envie d’apporter ce petit supplément d’âme aux clients. »